THRee LiTTLe BoPS 5 – Petites remarques –

Three Little Bops 5

Three Little Bops 5Three Little Bops 5

Les spécialistes auront noté que:
1. le générique de début apparaît avant le titre
2. ce générique est, à s’y méprendre, un copié collé des sculptures mobiles de Calder
3. la musique n’est pas du bop, mais, bien plus, du boogie-woogie re(loup) qué par le jump sur une construction blues type 12 mesures (en fat change ou slow change – ça, ça fait mec qui s’y connait !!! )
4. la rupture musicale se fait quand le loup se pointe avec son ukulélé sur un tempo charleston et quand il s’époumone avec sa trompette en se pensant Eole !
5. les porcinets sont chatouilleux et vachards, et que ce pauvre loup ne fait de mal à personne. Une façon comme une autre pour Freleng de renverser la vapeur sur des clichés, un peu à la manière de Tex Avery et son écureuil schtarbé
6. les mêmes cochonnets sont une symbolisation de l’Amérique blanche des années 50 (*)
7. bien entendu, en suivant cette logique, le loup est le “nègre” (*)
8. le loup fait penser à Sylvestre (le chat, pas le Commandant)
9. les pinglots du loup sont croquignolets à souhait
10. il n’y a pas le fameux « That’s All Folk », mais juste « End » !
11. (c’est moi qui le dit) La bande sonore tourne furieusement de Bill Haley & The Comets sans jamais vouloir le dire ! Écoutez, réécoutez en // … vous verrez !
12. C’est à cause de ce loup que je porte la galurette depuis 1992. Parole de louveteau !

Bref, et pour tout dire simplement, ce génial dessin animé a contribué à faire de moi ce que je suis devenu après l’avoir vu. Et a même contribué à radicaliser un peu plus mes idées sur la Conquête de l’Ouest et la destruction de la beauté de la nature américaine par ces foutus colons esclavagistes et tortionnaires venus d’Europe.

C’était Three Little Bops 5 !
Ouèche !

Professor BeeB HôPô

PS : si vous voyez autre chose pour completer ce Three Little Bops 5…… ne vous gênez pas ……

(*) A ce titre la séquence finale où le goret pianiste déclare, alors que l’âme du loup monte au ciel :”The Big Bad Wolf, he learned the rule: you gotta get hot to play real cool!“, est édifiante. Elle pourrait faire écho à la fameuse affirmation du Général Sheridan (The only good Indians I ever saw were dead) prononcés en face du chef Comanche Towase qui lors de sa reddition, dit Towase good Indian. De même le panneau “No Wolf Allowed” qui connote le tristement célèbre Interdit aux chiens et aux Noirs (Negroes and dogs not allowed).

Trait_rouge

Professor
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2 Commentaires

  1. Réponse à Larry :

    Merci pour vos éclaircissements, mais cette note a été écrite il y a pratiquement 10 ans. Et à cette époque je ne connaissais pas grand’chose au jazz. Mais si vous lisez :
    http://www.bebopo.biz/three-little-bops-part-2-shorty-rodgers-shelly-manne-la-musique/ vous verrez que votre analyse est quasi conforme à la mienne. Et qu’on retrouve tous les noms que vous citez. Car, n’y connaissant que couic, je m’étais documenté auprès d’amateurs éclairés.

    Ceci étant, je maintiens, au risque de me noyer dans l’erreur, que le tempo de batterie est bien calé sur ceux de Ralph Jones (le batteur des Comets) ou Dickie Harrell (l’un des batteurs de Gene Vincent) et bien d’autres, tout en adhérant à votre analyse sociologique.
    Ouèche.
    Prof.

  2. Oui pour votre analyse musicologique.

    Mais…

    Si, “techniquement”, la musique correspond en effet à ce que vous décrivez, le “son” qu’elle possède ici relève plus du be-bop, du cool jazz, voire du hard-bop. C’est d’ailleurs à cet univers des clubs de jazz (urbains !) de la fin des années 50 que tout le cartoon fait référence, qu’il s’agisse de la clientèle de ces clubs (adultes upper middle class friqués, et pas teenagers ou autre “greasers”), ou du look vestimentaire des Three Little Bops. Et il convient de rajouter à tout cela le bref (mais excellent, soit dit en passant), riff de trompette du loup dans sa marmite en enfer).

    Bref, nous sommes en plein dans un univers jazz, et pas rock, ni boogie, ni blues, malgré le tempo, à la lisière des univers Vegas/Sinatra (pour les clients) et beatniks de Greenwich Village…

    Nous sommes donc bien loin de “Be bop a lula”, me semble-t-il… Et beaucoup plus proches de Shelly Manne, Shorty Rogers et Barney Kessel… Comme par hasard ! ;-)

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