Abasourdissant : Pour cette histoire du rock peu banale,“Bop-Pills” intègre dans ses pages un autre site ! C’est pas tout le monde qui oserait. Mais nous, si, on ose. C’est même à ça qu’on nous reconnaît. Et lorsque vous aurez découvert l’animation dans son intégralité, vous comprendrez que cette rock’n’roll story avait bel et bien sa place chez nous.
On notera que l’animation ralentit un tantinet à l’orée des horripilantes années 70, qui furent le début des grandes questions musicales où chacun voulait jouer sa musique qui ne devait en rien ressembler à celle de l’autre, tout en s’inspirant de certaines… L’ensemble devenait plus lourdingue, sujet à débat et à réappropriation. Le nid de la sectorisation était en place. Le coup de boutoir du binôme “sex & drugs” dans le rock’n’roll, n’allait rien arranger à l’affaire. Cela rejaillit sur l’accélération de l’intensité sonique de l’époque. N’oublions pas que la recherche d’amplifications de plus en plus puissantes a toujours été une intention musicale, partie intégrante de l’évolution du rock et du blues, mais aussi, et plus grave en revanche, sur l’ampleur et l’augmentation des genres.
Mais pire, ça devient de moins en moins rapide – j’ai pas dit de plus en plus lent – dès que l’on entre dans les années 80/90. Là, on est au comble pléthorique et on touche le fond de l’exubérance. Chacun est sur son quant-à-soi, droit dans ses bottes. Les églises d’obédience métallique se multiplient comme des petits pains et l’arrivée du rap n’arrangera rien à l’affaire. Sans parler des anciens qui ne veulent pas parler aux modernes ! L’histoire du rock devient confessionnelle et confusionnelle.
Finalement, on arrive à une multitude de chapelles dont certaines sont totalement hermétiques entre elles, quand elles ne se vomissent pas littéralement alors qu’elles ont les mêmes racines. Je pense, par exemple aux punks et aux babas-cools (qui ne l’étaient pas toujours…). Il ne faut pas oublier que la plupart des futurs punks, ceux qui déclarèrent la guerre au monde entier en s’en injectant ras les narines et plein les veines, étaient d’anciens hippies reconvertis dans le space-rock. Et que bien des musiciens des groupes punks en voie d’éclatement finirent chez ceux qu’ils vomissaient et dont ils voulaient la mort (“Un bon hippie est un hippie mort”).
On est en droit de se poser la question de savoir à qui profitait cette segmentation des genres et donc du marché du disque. Diviser pour mieux régner ?
Bon, remarquez, tout ça ne datait pas d’hier et avait commencé avec le pseudo antagonisme totalement marketé Beatles v/s Stones pour trouver sa réalité avec les affrontements mods-rockers.
N’empêche et pour en revenir à ce plug-in, plus condensé, tu meurs; plus rapide, y’a pas; plus intelligible, on attend encore. Après tout : “Un bon dessin vaut mieux qu’un long discours”, n’est-il pas ? Et ce plug-in, l’Histoire du rock en moins d’une minute devrait figurer dans le Livre des Records.
Ouèche !
Professor BeeB HôPô
Click sur image = un étonnant graphique (via Concert Hotels).
Et ne surtout pas hésiter à cliquer un peu partout.
Il y a vraiment de quoi vérifier ses connaissances sur le rock.
Je connaissais un arbre des courants rock qui ressemblait à celui ci (sauf que les musiques choisis étaient inexactes) , il y a qq années j’en ai moi même fait un sur un immense papier, le mien s’arrête vers 1985 par contre. C’est amusant de cliquer pour entendre les musiques. Merci Beeb
Alors! Alors ! Pour te montrer que je te suis assidûment quoique ne m’exprimant pas toujours mais surtout parce que j’adore nos discussions sur des sujets historiques et qui, personnellement, me touche au fond des tripes (et ailleurs -de quoi faire tout le tour du corps-) et lesquels, je pense fortement; que tu partages autant que moi = l’amour passionné de la musique. Je me doutais que tu parlerais du Blues d’où le commentaire précédent de Siamese Dogs Records sur l’origine du R ‘n R via le Blues. Je me permets de relever un manque INCONCEVABLE pour lequel je me bats sans relâche depuis mon adolescence et toute ma vie aux USA (avec beaucoup de colère pour le manque total d’action des Ministères Education et Culture pour la préservation du français en Louisiane) = l’influence française (acadienne) Zydeco (air du Bayou) qui a apporté beaucoup à la musique américaine laquelle descend ainsi de 3 courants musicaux. Happy Sunday, Dude!!
Salut,
Remarque justifiée et pertinente. Le Zydéco est ignoré de tous, y compris par moi-même. Preuve en est que je n’ai même pas vu ce manque impardonnable.
Remarque : Tata Power avait signalé qu’il manquait aussi la soul dans ce condensé. Son commentaire est en dessous.
En tout cas : quelle sagacité !
Ouèche !
Prof.
Bien vu, pour ma part je le classe comme une catégorie de blues ou cajun noir
Et la polka?
Le rock’n’roll n’est pas plus épargné que le jazz (que de méandres !), où la soul (pas évoquée dans le plug-in) par les clivages. Le besoin de s’affirmer, en se mettant, systématiquement (je précise), à la marge n’est-il pas la démonstration d’égotismes souvent pathétiques ? S’il est utile d’apporter des nuances dans la construction de toutes choses, il faut veiller, en leur considération, à ce que cela ne fissure pas trop les soutènements. Les petites chapelles obscures singulières sont faites pour les esprits ténus. La lumière du monde est plus chaleureuse, plus vaste. Il faut savoir, souvent, se délecter d’un ensemble ensoleillé plutôt que de sombrer dans de froides divisions absconses. Après avoir glissé dans le sectarisme, notre monde s’abîme dans l’individualisme. En toutes choses.
Très bonne synthèse, chère Bopette.
Ouèche !
From Gospel to Grunge …. en 100 ans, ça donne le tournis, à la limite de l’écœurement !
Toutes ces productions et consommations où le besoin impérieux d’identité culturelle pousse la musique jusqu’au non-sens … à en oublier toute son “essence” !
Merci ProfessOr … ça remet d’équerre ! Ouèche +++