THe BiG WiReMaN – Part TWo : QueSTioNNaiRe

THe BiG WiReMaN - Part TWo Bop Pills

THe BiG WiReMaN – Part TWo : QueSTioNNaiRe

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Photo © : Pascal Benquet

Précédemment dans “The Big Wireman” : A Rillettes City, où il est venu de l’Eure, habite un OMB (one man band) qui joue debout parce que jouer assis, c’est pas rock et ça tient pas debout. On le reconnait à sa caisse claire posée perpendiculairement à la scène et à son Stetson en paille coiffé parallèlement au sol, donc à la perpendiculaire de la caisse claire et à sa guitare parallèle au sol et au Stetson. Vu ? Pourtant, au départ, c’est un gosse qui rêve de devenir cow-boy, mais après avoir traîné dans pas mal de groupes, au final il devient The Big Wireman. Il est marié. Il a des enfants. Il a des réductions.
Il a aussi un vélo et ne fait pas de tennis. Ainsi, il évite les roues de bicyclettes.
Mais l’homme a plus d’une balle pour son six coups. Pour voir ou revoir le premier épisode dans son intégralité, c’est =>ici.

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The Big Wireman (TBW) est toutefois loin d’être un grand solitaire monomaniaque (ça va souvent de pair !). Alors, son instinct grégaire le pousse vers d’autres expériences. Mélodiques ! …. Tant que celles-ci ne dépassent pas la ligne blanche, limite de tolérance de ses racines musicales. A savoir le blues, le rockabilly, le punk-rock, le rock’n’roll, le rock. Et de la même manière qu’il lui arrive de retirer les œillères de son vélocipède auquel il voudrait adjoindre un side-car, des fois il lui prend l’envie de faire de la musique à plusieurs. Si !
– Souvent, c’est à deux. Dans ces cas-là, il se fait accompagner par un joueur de guitare-boîte à cigare. White Cigar Boy (WCB), c’est son nom. Après tout il y a bien eu l’Ange Blanc chez les catcheurs pourquoi ne pourrait-il pas y avoir the White Cigar Boy, chez les (c)rockers de rillettes ? C’est vrai ça ! Non seulement, il joue de la boîte à cigare, mais en plus, il continue à jouer même quand il casse une corde ! Et ça tient la route. Remarquez, il peut le faire parce que c’est une guitare-boîte à cigare. Avec une guitare-boîte à camembert, fût-il de Dupont d’Isigny, ça se serait tout de suite senti. Il est d’ailleurs créateur de bande-son de spectacles, ça a de la classe, ça ! Là, dans le cas précis du duo des hommes (c’est pas d’ma faute !), TBW ne peut s’empêcher de ramener sa caisse …. claire…

– Des fois, c’est à trois. Un trio en quelque sorte qui ne connaît qu’un seul courant, l’électrique. Et comme ils sont trois – ben oui, un trio, c’est trois – c’est du triphasé ! Désolé ! …. Et ça donne : The Big Wireman (c’est le dénominateur pas franchement commun), WCB et Fast Finger Matt (FFM). Lequel est batteur de rock et de drum’n’bass. Il lui arrive souvent d’accompagner des spectacles de danse contemporaine.
– Souvent, c’est en quatuor. Et en courant acoustique. Dans ces moments, The Big Wireman, non content d’utiliser WCB, fait venir deux troisièmes couteaux. A savoir 1) El Plato : piano d’enfants, banjoline, piano bastringue, scie musicale, guitare et qui pratique aussi bouzouki, dobro, ukulele, harmonica et contrebasse. En plus d’être multi-instrumentiste, El Plato est arrangeur. Comme ça, les compos de TBW sont bien servies. Ben quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit ?  2) Second troisième couteau : Pigweed qui joue du washboard (de la planche à laver, la première batterie noire américaine car il fut un temps où l’on faisait la lessive sans machine à tambour) et plus généralement ce qu’il est convenu d’appeler “cocktail drum’, y’a pas plus explicite. Pigweed est un batteur anglais de rock. On peut même l’entendre donner une certaine ampleur sur deux titres du dernier album du TBW (“Rocker” et “Voodoo Wireman”). Comme il est multi-styles, il accompagne, lui aussi, des spectacles d’improvisation de danse contemporaine. A ceci s’ajoute des qualités de comédien. Accessoirement, et si besoin, il joue aussi de la guitare. Et plutôt bien.

Pour être plus prêt de l’unique micro qui est suspendu AU-DESSUS du combo, le lead singer joue debout (c’est une constante) et les pistoleros sont constamment assis sur des tabourets. Tous autour d’un tapis rond (j’aime bien les tapis ronds, j’en ai un à la maison) dont on devine le centre d’attraction.
Tous font les chœurs !
On remarque, outre que TBW sait s’entourer, qu’il existe une constante chez tous ses hommes de main – et d’aujourd’hui – : les pseudos tarabiscotés. Une tradition qui vient de là, oui, du blues, qui a été reprise un peu partout et qui est partie intégrante de l’image musicale qu’ils veulent transbahuter. On remarque idem itou la richesse de la palette d’instruments utilisés qui en dit long sur les influences et les racines musicales de ces braves !
Comme on aime bien brouiller les pistes à Rillettes City, les noms génériques vont varier selon le courant choisi par The Big Wireman : ça peut être The Big Wireman Rythm’n’Bluegrass Band, The Big Wireman Orchestra, ou encore The Big Wireman Orkestra. C’est dire si les pistes sont brouillées ! Quant aux noms et orthographes, ils parlent d’eux-mêmes.

The Big Wireman Rythm'n'Bluegrass Band
The Big Wireman Rythm’n’Bluegrass Band photo © : Éric Minette

Toutefois, il serait grand temps que le monde entier, nettoyé ou non avec Pepsodent défi Zéro Carrie, sache que The Big Wireman a fait quatre albums. En général bouclés avec les bouts des pelotes de ficelle qui traînent dans le fond du tiroir de la commode. En clair, ça fleure bon la grande tradition du home-made. Donc, c’est cheap, ça a de la patate et ça en fait tout le sel.
A l’écoute, le sens de la composition du Big Wireman y est flagrant et pourtant il définit lui-même sa musique comme de l'”approxim’n’roll sauvage”. Or, à mon sens, c’est loin d’être approximatif, d’autant que l’on sent bien qu’il y a une démarche musicale réelle derrière tout ça. C’est si vrai que tous ses groupes réinterprètent des compos de TBW, dont certaines inédites, et que si ces quatre albums pouvaient trouver un véritable producteur, ils se vendraient alors comme des petits pains. Mais ce que j’en dis ….
Ouèche !

Professor BeeB HôPô

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Les questions et les réponses

1) Dix guitaristes pour l’éternité ?
– Link Wray, Eddie Cochran, Bukka White, Larry Parypa, Luther Perkins, Poison Ivy, Johnny Ramone, et plus généralement tous les bons guitaristes de rockabilly et de country blues…

2) Dix guitaristes pour les poubelles de l’histoire ?
– Tous les guitaristes de hard-rock à bouclettes (et du coup les morceaux qui vont avec), tout le ska festif, tous les morceaux des Forbans….

3) Toutes musiques confondues et selon vous, quel est l’ultime chef d’œuvre musical  ?
– The Phantom : “Love Me” (aujourd’hui, je peux très bien changer d’avis demain).

4) Votre premier instrument et votre premier ampli ?
– Une guitare japonaise sixties Teisco (ou pas, y’avait pas de marque écrit dessus, mais ça y ressemblait) achetée sur Ebay.
– Un petit ampli Ross avec une super reverb à ressort, filé par un copain.
Ah nan, j’ai mal lu, « premier instrument » ? Bon bah alors une clarinette Buffet Crampon…

5) Quel est le premier disque que vous avez acheté (ou volé) ?
La BO du film “Les Seigneurs” (“The Wanderers”), acheté sur un bric à brac. Je l’ai encore écouté récemment…

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La guitare faite spécialement pour The Big Wireman par le luthier Christophe Couillaud. Photo © The Big Wireman

6) Votre matériel actuel (guitares, effets et ampli/s) ?
Guitares :
– Une guitare faite sur mesure par le luthier Christophe Couillaud, équipée de vieux micros Hopf.
– Une guitare Dynelectron (copie de Danelectro Longhorn italienne des années 60).
– Une Danelectro Dano 63.
– Une Epiphone EJ-200.
– Une Gretsch Jim Dandy Flat Top.
Ampli :
– Un Laney tout lampes VC15.
Effets :
– Danelectro Corned Beef (en deux exemplaires, une pour la guitare, une pour la voix).
– Boss Tremolo TR2.
Au pied :
– Une planche avec des peaux de bêtes, du bois et une pédale de grosse caisse vissée dessus.
– Une vieille caisse claire Maxwin + un tambourin à cymbales.
Sur le reste du corps :
– Une sangle léopard, un chapeau…. (*)

7) Votre meilleur souvenir professionnel… et le pire ?
– Pas professionnel, vu que je ne suis que musicien amateur (par contre si tu veux je peux te raconter des anecdotes de mon vrai boulot, mais ça va pas être drôle).
Donc souvenir musical, on va dire :
– Le meilleur : mon premier concert en tant que onemanband, en septembre 2008… La première fois que je présentais un boulot dont j’étais le seul responsable… Ça s’est pas mal passé…
– Le pire : un concert en campagne, avec mon premier groupe (au début des années 90), on a joué 2 bonnes heures devant un seul client et les patrons du bar… C’était long…

8) Le métier que vous n’auriez surtout pas voulu faire ?
– Goûteur de nourriture pour animaux.

9) Votre juron, gros mot ou blasphème favori ?  
– Nom de Dieu de bordel de merde !

10) Le son, le bruit :
– Que vous aimez ? Quand la tête de lecture se pose sur le disque vinyle…
– Que vous détestez ? Les sirènes le premier mercredi du mois.

11) Homme ou femme pour illustrer un nouveau billet de banque ?
– Johnny Cash (en particulier la photo où il fait un doigt)…

12) Le végétal ou le minéral ou l’animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ? Et pourquoi ?
– En condylura cristata… Pourquoi ??? Juste pour obliger les visiteurs de Bop-Pills aillent voir sur le net à quoi ça ressemble…

13) Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous, après votre mort, l’entendre vous dire ?
– C’est à c’t’heure-là que tu rentres ???

14) Si vous n’étiez pas marié/e ou en couple, avec quel/le acteur/trice voudriez-vous faire l’amour ? 
– Sophia Loren (jeune).

15) Toutes expressions artistiques humaines confondues, et selon vous, quel est l’ultime chef d’œuvre ?
– “Le Bon, La Brute et Le Truand”…

16) Vos projets ?
– Pour le moment, je suis plutôt sur le quatuor.
– Travailler sur la musique d’un nouveau film du Moto Club Polaroil. Le tournage n’a pas encore commencé.
– Composer des nouveaux morceaux, ça fait longtemps que je me suis occupé de ça…

17) Autre chose à ajouter (tribune libre) ?
– Ça va, j’ai pas dis trop de conneries ???

(**) Que les organisateurs se rassurent, il a aussi un bénard tout propre, des liquettes bien repassées et des chaussettes qui sentent bon. Il a même une chemise rouge et blanche assortie à la fameuse guitare élaborée par Christophe Couillaud. Avec la sangle en poil de léopard-éprouvette made in China, le tout fait un très joli coordonné très présentable sur une scène de n’importe quelle taille ! (NDR)

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(*) Étant acquis que ce blog commence à retrouver des marques quelque peu malmenées ces dernières années par des événements totalement indépendants de notre très bonne volonté, je me suis dis que ça pouvait être une bonne idée de réintroduire le questionnaire. Et de (re)commencer avec l’un des chouchous maison.

Professor BeeB HôPô

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2 Commentaires

  1. Cet article sur TBW et ses acolytes est vraiment très complet. J’aime bien la partie “questionnaire” aussi qui donne la “parole” à l’artiste. Merci Mr. Bop-Pills !

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