BiG BaD SaNTa. Le Père Noël serait-il vraiment une ordure ?

BiG BaD SaNTa

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BiG BaD SaNTa ou les Les aventures complètes de Willie T.Soke, douteux Père Noël, tenant plus du savoureux Père Fouettard que du sirupeux Père Coca, ça vous intéresse ? Les deux films ? Bad Santa (2003) et Bad Santa 2 (la séquelle de 2016) ? Oui ! Vous les voulez vraiment ? les deux ? Vous êtes sûrs ? Alors you came to the right place, parce que j’ai ça en magasin. Et c’est quasi un scoop (1).

Car voici, en exclusivité mondiale, (enfin presque) la saga de ce malfaisant ; ce cambrioleur pas gentleman pour un rond, ce pilleur de grandes surfaces, ce perceur de coffre-forts roublard et queutard ; grossier et gougnafier ; dépressif, limite bipolaire ; alcoolique et acariâtre ; fumeur et fumeux ; pas vraiment une ordure pour de bon, mais pas loin du déchet non recyclable ; un mix savamment dosé d’ individualisme, d’égocentrisme et de j’m’en foutisme ; le super minable à la puissance maximum ; le parasite absolu, l’anti héro Marvel parfait : trashy ; un baiseur libidineux : celui dont l’épineux problème est de glisser sa pine et son nœud dans n’importe quel trou ou presque du moment que ses joyeuses soient à la fête ; un priapique Santa aux grelots joyeux et vaillants, deux silex sonnants et carillonnants, pour des picoti-picota d’anthologie. Bref, le paquet prêt à faire des giclées d’étincelles et des éjaculées conceptions (2) en face de la cheminée et du sapin enguirlandés.
Voire mieux, dans les cabines d’essayage du magasin à la lumière des néons.
Voire pire, dans les ruelles sombres et devant des poubelles glauques, la nuit tombée.

Or, pour ne rien arranger, notre homme a une saine horreur, surtout quand il est bourré – ce qui lui arrive fréquemment – des morveux ricains, en fait tous des petits cons, et des mères de famille américaines, en fait toutes des grosses connes. Les hommes : en fait tous des cons finis. Mais Willie T.Soke, au bout du compte, il est charmant comme tout. Et puis, il est comme ça, Willie T.Soke, il n’a pas besoin de six rennes pour faire ses livraisons, par contre une sirène barmaid, ça lui suffit. Bien sûr, il est aidé par un elfe, en réalité un nain noir dont la probité est plus que douteuse et dont les conseils relèvent pour la plupart de la manipulation.

Billy Bob Thornton enfile (!) les bottes noires et le costume rouge et blanc de ce Santa Claus improbable, rôle délaissé par Jake Nicholson d’abord, par  Bill Murray ensuite. Les deux étaient déjà signés : Tout peut arriver pour le premier et Lost In Translation pour le second. Évidemment, on peut supputer (supputons, supputons) longtemps sur ce qu’aurait pu devenir le personnage de Willie Sole interprété par Nicholson ou Murray. Mais force est de constater que Thornton l’a rendu truculent à souhait.

Anecdotes – part one : le premier film, Bad Santa, est produit par les frères Coen (producteurs exécutifs), c’est dire si c’est grivois et foutraque. Jubilatoire et loufoque. Je n’ose préciser que les frères Weinstein (vous savez les producteurs, ceux dont l’un plus miteux que l’autre est à l’origine, non pas du monde, mais de Metoo) sont derrière (si, j’ai osé) le projet. Toujours au titre de la production, citons Davy Crockett, dont le nom est attaché à Gone Baby Gone, World War Z et Argo, comme co-producteur du premier épître. Comme le hasard, c’est comme la solitude, ça n’existe pas, si le nom de Crockett est là c’est aussi parce que Billy Bob Thornton obtint le rôle de l’homme au chapeau de raton-laveur dans The Alamo, un énième remake (2004) très crédible d’une soi-disante héroïque épopée texane.

Anecdotes – part two : Quant à la séquelle, Bad Santa 2, on retrouve Kathy Bates, non, pas la mère de Norman, mais la déglinguée du cortex de Misery, celle qui, via des coups de marteau, fait prendre un drôle de pied à James Caan dont les chevilles se mettent subitement à gonfler. Pas forcément d’aise. Bates obtint un Oscar et un Golden Globe. La première femme à recevoir de telles distinctions pour le genre (horreur, c’est pas tiré d’un bouquin de Stephen King pour rien !). Pour Bad Santa 2, elle se glisse dans un rôle hilarant de Mère Noël puisque mère de Willie T.Soke qui ne peut la supporter depuis sa plus tendre enfance. Vu le background, le passé et le casier judiciaire disons atypiques de la vieille, il a de justes raisons.  Freud aurait eu un sacré boulot avant de démêler la pelote. Quoiqu’il en soit de ce brave Sigmund, barbu lui aussi, c’est Mémère Noël qui commandite le cambriolage de 500 000 dollars à prendre dans les caisses d’une association. Pour arriver à ses fins elle fait embaucher indirectement le meilleur perceur de coffres qu’elle connaît : son lardon. Ça se passe à Chicago et ça vous a donc un chouille des faux des airs de Blues Brothers. Sans les bagnoles. J’oubliai : Thornton dégotera un Golden Globe pour Bad Santa.

La playlist est à l’encan : les titres sont suffisamment évocateurs. Prenez-vos dicos car je n’ose même pas vous traduire les titres. Mais les thèmes abordés sont en étroites relations avec les obsessions (zob sessions ?) de Willie T.Soke : du cul, du foutre, du champagne (pas n’importe lequel), des cheminées, des herpès (nan, pas l’herpès de Damoclès, les deux autres), de la taule (les deux aussi, ferme et conditionnelle), du SIDA, du minou et du tablier de sapeur, des bonbons (en tout genre). En cadeau Bonux, – c’est Noël, alors pourquoi se gêner – un hippopotame. Ainsi qu’une dinde qui a très certainement été fourrée ….. aux marrons. En super bonusse, les frères Cochran et Elvis. J’vous jure. Au final ?, tout rien que des joyeusetés que y’a qu’ici qu’on les trouve. Avec tout ce que j’aime : des niaiseries, du sérieux, du lourd, du lourdingue, du léger, du classieux, du connu, de l’inconnu (ou presque), du marrant, du pas marrant….. Bon certes, la playlist est copieuse. Mais vous n’êtes pas obligé de tout bouffer d’un coup.

Ouèche ! Et comme le dit Willy : Joyeux fu….ng Noël. 

Professor BeeB HôPô

(1) Il est normalement impossible de télécharger les deux films ou de les partager. Raison de droit. D’ailleurs le second sera très certainement effacé dans quelques semaines, parce que je crains d’être à la limite de la tolérance. Donc dépêchez-vous de mater ces bijoux, mais pas obligatoirement en famille.

(2) éjaculée conception : expression extraite de Bad Santa 2.

Professor
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7 Commentaires

  1. La playlist est very shoking. Mais en adéquation avec les films rigolos comme tout. Quand au texte, je me suis marré comme jamais.
    Bref, merci pour ces instants de franche rigolade et bravo pour votre blog magnifique.

  2. Chouette family que celle de ce Santa décoiffant. Je reste persuadée qu’au fond de lui bat un cœur en or.
    Pardon, en fuckin’ or .

    Fuckin’luia et très bon Noël à tous!

  3. Il est vrai que cette fois encore, ton écriture à toi seul, est un bijou de bons mots et de tournures de phrases à propriétés.
    J’ai mis les deux vidéos de côté pour les regarder plus tard, avec mes petits enfants. Si tu es d’accord ?
    Je pense que tu as mérité, pour un tas de raisons, de passer un Noël peinard au chaud en ré-écoutant ta playlist. Thanks

  4. Eh beh Beeb, j’ai pris un pied monstre rien qu’à lire ta prose, je kiffe ! Vivement une soirée tranquille que je m’visionne ça Merci merci et bonnes Fêtes

  5. T’as pris ta plus belle plume dis donc, c’est drôlement bien tourné… alléchant ! Merci chef. Bonnes fêtes à toi aussi ☆

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