DR. JoHN I WaLK oN GuiLDeD SPLiNTeRS – BeeBopPiToNe n°7

DR. JoHN I WaLK oN GuiLDeD SPLiNTeRS

Dr_John_Nice_2014_Photo_Maryse_Fouré

7ème Beebopitone.
Le groupe : Dr John & The Nite Trippers.
Line-up : outre Dr. John (piano – guitare – chant), Sarah Morrow (trombone), Bobby Floyd (orgue Hammond B3), Dave Yoke (guitare), Dwight Bailey (basse) et Reggie Jackson (drums).
Le morceau : “I Walk On Guilded Splinters”, écrit en 1968.
Les photos : Maryse Fouré (RIP). Prises lors de la venue du combo le 11 juillet 2014 au Festival de Jazz de Nice.
La soirée sera évidemment placée sous le signe des mythes vaudoux, des veaux gras et des chèvres dépiautées par le Baron Samedi. À vous aussi ?

Qu’on ne s’y trompe pas : la version du titre présentée n’est pas la version jouée à Nice en 2014. Elle est extraite de “Gris-Gris”, le premier Lp de Dr John. Lequel Lp est sorti avec sept titres dont trois deviennent d’emblée des standards johnesiens : “Jump Strudy“, “Mama Roux”
… Et “I Walk On Guilded Splinters”. Poisseux et majestueux. Gluant et envoûtant. Collant et somptueux. Avec cette clarinette en guise de traîne impériale. Solennelle.
Un parfait cérémonial dont les textes ne sont pas uniquement une intention mais réellement une incantation.
Rendue hypnotique par les arrangements.
Dont la basse omniprésente.
Et l’absence de batterie au premier rang du mixage. Juste une charley pour le beat et un tom basse martelé à la mailloche. Les deux relégués en arrière plan, là-bas, dans le fond des gamelles.
Cerise sur le gâteau : vingt-cinq secondes de caisse claire, de 5:51 à 6:15. Et c’est tout. Mais quand même.
N’empêche, l’ensemble, ça fout la chair de poule.
D’ailleurs, les paroles ne sont pas chantées, mais déclamées. Rien d’autre qu’une cérémonie dont Mac Rebennack est le Grand Prêtre. Ou le Grand Guru. Tout dépend si l’on est new orléanais ou aborigène. En clair : si l’on a les pieds sur terre ou la tête dans les étoiles.

Et puis, en leitmotiv, de I Walk On Guilded Splinters, l’appel répété à Coco Robicheaux qui n’est pas seulement le bluesman. Mais aussi “LE” Coco Robicheaux, un vilain garnement kidnappé par un loup-garou, animal ô combien symbolique qui permet à Dr John d’écrire “Loop Garou” publié sur son 3ème album sorti en 1971, avec une photo de 1969 comme recto de pochette.
Croix de boix, croix de fer,
Si j’mens, j’sais ce qui m’attend …..
Ouèche ….

Professor BeeB HôPô

PS : Le Site de Dr John

Bop-Pills_Trait_rouge

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11 Commentaires

  1. C’est compliqué d’envouter quelqun en 2 mn ,merci prof pour ce petit moment savoureux en cette fin de journée pluvieuse …

  2. yeah ! tu as écrit énormément d’articles c’est génial !!! et bien écrits en plus ; c’est vrai que je ne pense pas à aller sur ton blog et quand tu mets le lien via Fb c’est impec !

  3. 1) C’est pour ça qu’on m’appelle “Prof” et que je suis Prézidan. Mmourffff !
    2) On ne s’inquiète surtout pas, je ne me suis pas fâché, ni mis en rogne. Et avec vous, Marvin, comme avec tous les commentateurs, je ne saurai le faire. Mais il est vrai que je ne suis pas très diplomate et Dieu sait ô combien je suis maladroit.
    Peace & Love
    Prof.

  4. Te fâche pas. C’était un peu de provoc pour vérifier tes connaissances sur cette époque épique.
    Comme ça, au moins, j’aurais encore appris des choses.
    Comment on ferait si t’étais pas là ?

  5. Marvin !
    Ce qui t’échappe surtout (et qui m’a échappé aussi lorsque j’ai découvert Dr John il y a belle lurette), c’est le côté “vaudou nouvelle orléans” qui enveloppe le morceau. Pour mieux comprendre, même si le parallèle est un peu oiseux, c’est le même univers qui forme l’arrière fond de “Vivre et Laisser Mourir”, le James Bond dont le morceau générique est signé Paul Ramon (alias de Paul McCartney) ! Ouèche !

  6. 1) Excuses : je voulais aussi parler de la longueur du morceau.
    Quelques exemples à l’appui de mon assertion :
    Les Doors : 1er album 1967 = “The End” = + 10′
    Les Doors : 2ème album = “When The Music’Over” = + 11′
    Hendrix : Electic Ladyland = “Voodoo Chile” = + 14′
    Hendrix : Elecric Ladyland = “1983” = + 12′
    Cream : “Spoonfull” = + 15′ (sur Wheels On Fire)
    Led Zeppelin ! 1er album : “Dazed & Confused” = + 6′
    Les mêmes sur le même : “How Many More Times” = + 8′
    Canned Heat : “Parthenogenesis” (sur Future Blues)= + 19′
    Et Taste, Ten Years After, Hawkwind, Savoy Brown, Robin Trower, Allman Brothers Band, Rolling Stones, Sly & The Family Stones, Who, Neil Young, Bob Dylan, Johnny Winter, j’en passe et des meilleurs. Pas une seule icône n’échappera à cette règle d’or : au moins un morceau de plus de 6′ dans la discographie, quand ce n’est pas un, voire plus, par album.
    6′ et plus, ce peut être lassant, j’en conviens.

    2) D’ailleurs, ce sera l’argumentaire des Ramones et leur justification des morceaux courts (souvent – de 2′ sur le premier album). Et celui de tous les punks anglais (Clash, Sex Pistools, Damned, etc) qui s’engouffreront dans cette brèche pour se rebeller contre la longueur des morceaux ET contre les “dinosaures” (sic) qui les jouaient.

    3) Quant au hard-rock, je continuerai toute ma vie de penser qu’Eddie Cochran en est le véritable géniteur. Son “Something Else” ne contient-il pas déjà tous les ingrédients du genre ? “Communication Breakdown” en porte la marque.
    Puis il y eut les Kinks (“You Really Got Me”, “All Day Day and All Of The Night”, c’est rien que les deux premiers morceaux hard pur beurre) les Yardbirds, et les Cream qui feront monter le son. Led Zeppelin ne fera que décupler la chose.
    Mais, la grande différence avec les autres groupes : tous ses membres étaient de réels musiciens. Dont deux formés à l’école des studios londoniens (JP et JPJ).

    Prof.

  7. Non, pour moi, qui était en England à l’été 1969, la fin des sixties furent l’explosion de la réunion de quatre musiciens complémentaires qui inventèrent le hard rock, rien que ça.
    Bref, je veux parler de Led Zeppelin.

  8. J’ai failli m’endormir, désolé. C’était une mauvaise blague, ou alors j’ai rien compris à la zique de Dr John !
    Marvin

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