RoBeRT JoHNSoN QuiZZZ 2/2 – Les réponses

RoBeRT JoHNSoN QuiZZZ 2/2

…. Hé ! Ben si ! C’est encore Jean-Pierre Liégeois, jeune habitant du Gard bien connu de nos lecteurs, qui l’emporte. Et haut les mimines.
Et pourtant, il était facile ce quizz. Encore que…
C’est que JiPé précise quelques anecdotes, en ressuscite d’autres que l’on pensait à jamais oubliées et qui de près ou de loin frôlent le très respecté sujet de ce quiz.
En plus il rend grâce à quelques héros récurrents dans ce blog : Kiki (les Ratiches), God (turnaround) et John Hammond Sr (les meilleurs oreilles de toute l’histoire de la musique).
Félicitations, Jean-Pierre, mais soit plus court la prochaine fois !!!

1) Il est né le ?
a) 8 mai 1911 à Hazlehurst dans le Mississipi. Il subsiste cependant quelques réserves quand à l’année exacte. D’aucuns penchent vers 1909, 1910 ou même 1912. Mais 1911 est de loin la plus crédible.
Au fait, son vrai nom c’est Robert Leroy Johnson !
b) 18 juin 1944
c) 29 février 1935

2) Quel le premier instrument qu’il ait appris ?
a) La guitare
b) la guimbarde : qu’il délaisse promptement pour l’harmonica. On dit qu’il se serait bricolé un support pour jouer de la guitare et de l’harmonica en même temps. Ce qui est totalement vrai. Il commence l’harmonica et prend quelques leçons avec Son House. Ils feront le circuit traditionnel de tout bluesman de l’époque : les bars plus ou moins louches, les juke joints plus ou moins sombres. Puis il fréquente assidûment Willie Brown.
c) l’harmonica

3) En 1931 il fait la rencontre d’un grand bluesmen qui après l’avoir écouté jouer de la guitare lui dit : “A ta place je retournerai à l’harmonica”. En clair laisse béton. Qui est-ce ?
a) Son House : Qui, sur ce coup-là s’est planté en beauté. La rencontre décisive, c’est Ike Zimmerman, qui fascine Johnson au point de s’en inspirer, voire de s’en imprégner totalement. Résultat : Johnson développe un style unique qui fera sa légende (et l’admiration de Keith Richards) : la main droite fait la basse et la mélodie. L’impression est celle que l’on croit entendre deux guitaristes. Open tuning de rigueur.
Il est de notoriété publique que Son House revoyant Johnson deux ans après l’avoir ridiculisé fera amende honorable. Des étudiants américains se sont très sérieusement penché sur ce point crucial de l’histoire du blues et l’ont définitivement établit : c’est Son House qui a crée le mythe de Johnson vendant son âme au diable !
b) Ike Zimmerman
c) Drink Small

4) L’un de ces bluesmen n’a pas jamais joué avec lui. Lequel ? 
a) Son House
b) Skip James
c) Eric Clapton : Évidemment. On ne reviendra pas sur l’époustouflant et fantastique “Crossroad” des Cream enregistré live au Winterland le 10 mars 1968, avec un Clapton franchement divin et touché par la grâce.
Par contre, E.C. résumant son exaltation indestructible envers Johnson écrira : “I never find anything more deeply soulful than Robert Johnson. His music remains the most powerful cry that I think you can find in the human voice “. Ou encore : “the most important blues musician who ever lived”. Ben avec ça !
Dès lors, pas étonnant qu’il ait été enregistré une partie de “Me & Mister Johnson” à Dallas, au 508 Park Avenue, dans la chambre d’hôtel utilisée comme de studio (“Terraplane Blues”, “Me and the Devil Blues”, “Love in Vain”, “From Four Until Late” au hasard parmi d’autres) par Don Law.
Pour beaucoup, le texte est une référence au pacte que Johnson aurait signé son pacte avec le diable. Brrrrrrh ! D’autres, plus pragmatiques traduisent le texte comme une attente d’auto-stoppeur entre deux bagnoles !
J’aime bien la seconde, elle est plus proche de la réalité socio-économique d’un bluesman de l’époque, surtout de Johnson… Et du texte !

RoBeRT JoHNSoN QuiZZZ 2/25) Il a joué sur un modèle très précis de Gibson. Lequel ?
a) L1 : Pour autant que je sache, la première série de L1 fabriquée par Gibson l’a été de 1902 à 1926. C’était une table bombée (archtop), mais très légèrement sur l’avant et le dos de la caisse. La touche était en ébène et incrustée de repères (perles, sur les cases 5, 7, 9, 12 et 15). Le manche comptait dix-neuf frettes.
Les premières grandes modifications apparaissent en 1908. Parmi les plus notables : un corps plus fin et plus rond et un manche collé à la hauteur de la 13ème frette.
La série fut arrêtée en 1926. Gibson reprend la fabrication en 1927 et abandonne les couleurs orange, acajou d’origine pour des teintes et des finitions plus sombres. Autres substantielles modifications : la table bombée qui devient une table plate. Et le cordier. La première série était (déjà) munie du célèbre trapèze Gibson alors que la seconde était montée avec un cordier/chevalet plus classique.
Le prix de vente avoisinait alors les $50. Le diapason était 25’’ Il y avait trois anneaux autours de la rosace.
C’est celle utilisée par Johnson.
A l’orée de l’an 2000, et flairant la bonne affaire, Gibson réédite la L1 Robert Johnson. Faisant preuve d’un goût assez discutable (des fois les américains sont réellement affligeants), la marque de Nashville incruste un “Robert Johnson”, à la verticale, à hauteur des 17ème et 18ème frettes.
Entre temps, il y a eu une kyrielle de séries.
b) Hummingbird
c) Dove

6) Son style de guitare est bien particulier. C’est ?
a) du shuffle teinté d’effets bottle-neck avec basses alternées
b) du boogie avant la lettre
c) une fusion de boogie et de shuffle : Dans le livre Blues – les Incontournables (Collection Jazz Magazine, Ed Filipacchi Paris 1984) Francis Hosfstein fait une remarquable description du jeu de Johnson : “Mélange de tension extrême et de délié, son jeu aérien et fluide, inattendu et construit, équilibré, s’appuie sur une technique qui permet toutes les ruptures, de ton, de rythme, d’intensité, tandis qu’il progresse en accord, greffe sa mélodie, répète une phrase, suit une ligne de basse, fait sonner une, deux notes, fort, bottleneck qui jaillit du silence, caisse qui résonne, guitare qui parle, hurle le vent, épouse la voix, lui répond, la pousse à l’aigu, plainte fredonnée, falsetto que le chant reprend, paroles fortes, entre lieux communs et poésie. […] … la voix, flexible, parfois ample et percutante, parfois serrée par l’angoisse, sert d’autant mieux que l’ensemble traduit un réel sens de la composition]…
Indépendamment de son style, une chose est étonnante chez Johnson : c’est le côté arachnéen de ses mains avivé par la longueur de ses doigts.
Impressionnant et franchement troublant.

7) Quel est le Stone qui a fait découvrir Robert Johnson aux autres ?
a) Brian Jones : Et bien sûr, il va être de nouveau question de Keith Richards qui a souvent raconté comment Jones avait porté la bonne parole Johnsonienne à ses compères. Le cadre : la chambre de Jones dans laquelle il n’y avait qu’une chaise, un pucier, un phono et une pile de disques. Jones invite le riffeur, lui fait écouter Johnson. Intrigué Richards demande :” Qui est l’autre clampin qui joue la seconde guitare ? “.
Il le répète d’ailleurs à qui voudra l’entendre et compare souvent Johnson à Bach : “C’est comme si ce mec avait trois cerveaux”.
Tout aussi anecdotique, la petite histoire de la reprise stonienne de “Love In Vain” est simple. Richards trouve la version originale sur un pirate. Subjugué, il la fait écouter à Jagger. Ils conviennent de la reprendre. Tout collait à merveille avec le répertoire des Stones : musique, paroles, tempos : cf “Lady Jane”. La version revue et corrigée par les Pierres Roulantes sort sur Let It Bleed et roule en bonne place dans la tournée 69, celle qui aboutira à Altamont et au superbe pirate Liver Than You’ll Ever Be. “Love In Vain” est devenu une icône scénique (.. .fôôôllin’ eup tou ze stèèèèchan-an-ne).
Entre-temps Jones avait bu la tasse.
b) Keith Richards
c) Mick Jagger

RoBeRT JoHNSoN QuiZZZ 2/28) Un groupe anglais a fait une reprise de “When You Got A Good Friend”. Quel est le nom de ce groupe ?
a) The Creation
b) The Pretty Things
c) The Groundhogs : Nommé ainsi d’après une une chanson de John Lee Hooker. Titre “: “Ground Hog” sur l’album House Of Blues (Chess Records). A l’origine, c’était un simple dont le macaron central mentionnait un certain John Lee Booker. Pas une faute d’impression, nan-nan ! Juste une question de droits, de royalties et de bluesitude.
Pour en revenir à TS McPhee et ses singuliers Marmottons, “When You Got A Good Friend” était la face A de leur second single. “You Don’ Love Me” en était la face B). Le disque sort en 1966. On retrouve les deux morceaux sur de très nombreuses compilations, la meilleure (mais c’est très subjectif) étant “The Immediate Blues Anthology”.
Mais, cela ne saurait faire oublier que la reprise la plus injustement négligée de Johnson est le “32-20” des Flamin’ Groovies avec ses nombreux emprunts jug-music/Lovin’ Spoonfull. Et les slides en masse puisque Cyrill Jordan venait d’apprendre la technique via Mike Wilhelm.
C’est sur Teenage Head album … stonien s’il en est ! Des fois que…
Pour plus de détails sur l’engouement provoqué par Tony TS McPhee et les Grounhogs ici et .

9) Quel le titre de la dernière composition de Robert Johnson, celle qu’il n’a jamais enregistrée ?
a) “Milk and Honey”
b) “Dust My Broom”
c) “Mister Downchild” : Encore une fois, on est sûr de rien, donc deux versions.
1) Une première piste en fait le premier enregistrement de RJ. Le morceau aurait été enregistré en 1936 à Jackson dans l’arrière-boutique d’un magasin de disque tenu par H.C. Speir en même temps qu’une première mouture de “Terraplane Blues” et un autre morceau dont le titre reste un mystère complet.
Le 78trs aurait été offert à Carrie Thompson la demi-sœur de Johnson. Elle aurait tant écouté le disque que celui-ci, usé jusqu’au trognon, fut jeté à la poubelle. Problème : il n’y avait que cet exemplaire, puisque c’était ce que nous appellerions, de nos jours, une démo. Et les démos, à l’époque, on n’en tirait pas une kyrielle d’exemplaires.
Speir avait enregistré avec une brochette de pointure blues. Quelques noms : Son House et Skip James, sans oublier Charley Patton. Il s’était taillé une sacrée réputation dans le circuit blues de l’époque pour ses prédispositions à deviner la demande du marché noir en matière de blues.
En fait, Speir était un talent-scout à la manière de John Hammond (on en reparlera plus bas). Paramount, pour son plus grand bénéfice, suit très souvent les conseils judicieux et de Speir.
2) La deuxième piste soutient que, le morceau ait été le dernier écrit par Robert Johnson qui, avant de mourir à 27 ans dans les conditions que l’on connaît, l’aurait appris à Robert Lockwood Jr. qui le transmettra donc aux générations futures.

10) Le fameux “Crossroad” a inspiré un film éponyme de Walter Hill. Deux guitaristes sont au générique. Qui sont-ils ?
a) Eric Johnson et Arthur Smith
b) Steve Vai et Ry Cooder. La trame du film (tourné en 1986) est la quête vers le 30ème morceau et le fameux pacte que RJ aurait signé avec le diable : son âme contre l’art des 12 mesures 7ème de dominante.
L’histoire : un jeune new yorkais, Eugène Martone, prend des cours de guitare au conservatoire. Le hic, c’est qu’il aime le blues. Du coup, en compagnie de “Blind Dog Fulton” (Willie Brown) il part pour le Mississipi à la conquête du St Graal : la légendaire chanson perdue de Robert Johnson. Au final, s’en suivra un phénoménal duel guitaristique, assez saignant, assez loin du blues (on s’en doute). S’il vous prend l’envie de dénicher la BO, sachez que le duel, comme plusieurs autres titres entendus dans le film, n’est pas sur le CD. Question de droits je suppose… …
Quant à Ry Cooder, il tient la slide tout au long de la BO. Et on l’a connut en meilleure forme. Ce n’est pas que se soit du mauvais Ry Cooder, mais ça fait pas une BO digne de ce nom. Walter Hill l’embauche sur moult de ses films :
– The Long Ryders -le Gang des Frères James) 1980
– Johnny Belle Gueule (Johnny Handsome) 1989
– Trepass (Les Pilleurs) où Ry Cooder y est entouré d’une foutue ribambelle : Junior Brown, Van Dyke Parks, Jim Keltner, etc.….
Pour le reste, l’idée de départ de Hill était de faire une bio cinématographique de RJ, or écrire un scénario sur le thème était impossible tant il plane de mystères non résolus. Il fallait revoir les ambitions à la baisse et changer les orientations. D’où l’idée de la quête vers la 30ème composition. Force est d’avouer que ça tient franchement la route. Rien que la séquence d’ouverture en sépia vaut largement le déplacement.
Chez nous, le film ne s’appelait pas Crossraods  mais Les Chemins de La Gloire. Dans le genre traduction, on a vu bien pire ! Canal+ l’a souvent multi-diffusé.
Le rôle principal est tenu par Ralph Macchio devenu célèbre grâce au succès planétaire de “Karaté Kid”. Sa performance : son mime et son doigté lorsqu’il joue (sur playback) lors du duel avec Jack Butler.
Second couteau : Joe Seneca, homme aux multiples facettes, s’il en est. On l’a vu avec Freddy Fender, James Brown, Les Garçons de la Plage, etc. Il a composé “Talk To Me” pour Little Willie Johnson (LE créateur de “Fever”). Passons sur le côté musicien qui est très long. Côté acteur, on le voit dans “Verdict” et dans “Blob”. Dans “Crossraods”, il est Willie Brown.
Une mention pour Steve Vaï qui joue Jack Butler.
Enfin, impossible de quitter Crossroads en faisant abstraction du film des frères Coen O’Brother,  (“O Brother O Brother, Where Art Thou”). Où les évadés rencontrent Tommy Johnson (rôle tenu par Chris Thomas King).
Car, l’histoire du pacte avec le diable, c’est Tommy Johnson qui l’invoque le premier et assez largement devant RJ qui la mettra à son crédit, comme bien d’autres choses. Dans “O Brother..) CTK joue “Hard Time Kiling Floor”, du divin Skip James.
c) Ron Asheton et Robin Trower.

11) Un grand promoteur et talent scout américain voulait le faire jouer à New York. Qui est-ce ?
a) John Hammond SR : ZE “talent scout” de l’histoire de la musique populaire avait booké le Carnagie Hall pour un spectacle : From Spiritual to Swing. Le but était de présenter un panorama complet de la musique noire américaine de l’époque. Ça allait du Blues au Gospel et l’affiche était assez prestigieuse : Big Joe Turner, Sister Rosetta Tharpe, l’orchestre de Count Basie (avec le Count lui-même, faut un minimum), Sidney Bechet, Sonny Terry, James P. Johnson et Big Bill Broonzy. Rien moins. La date : le 23 décembre 1938.
Dans son livre (John Hammond On Record”, co écrit avec Irving Townsend,  “), il raconte, à propos de sa volonté d’avoir Robert Johnson : “Above all I wanted Robert Johnson as our male blues singer. Although he was virtually unknown to the general public I consider him the best there was”.
Une petite histoire, juste une petite comme ça, en passant, juste pour faire genre. Une broutille qui met en scène les deux John Hammond : le père et le fils, le senior et le junior.
Lorsque Arthur Penn décide de tourner Little Big Man, il se met en quête d’une musique tribale, quelque chose illustrant la discrimination qui est l’un des thèmes du film. Ses choix le portent vers le blues. Il rencontre Hammond qui lui fait écouter certains instrumentaux de LeadBelly. Et aussi Robert Johnson. Penn craque littéralement sur Johnson. Hammond lui explique que Johnson, ben il est mort. Penn demande alors si le John Paul Hammond Jr (surnommé Jeep par son père) pourrait faire quelque chose dans un style se situant entre les deux bluesmen.
La suite : Senior appelle Junior qui était sur le point de partir en Californie. Il lui demande de rappliquer illico avec la National qu’il lui avait offerte pour son 25ème anniversaire.
Passons sur les problèmes de contrats puisque Junior était chez Atlantic et que Little Big Man était une production Columbia. Une mention spéciale à Jerry Wexler qui, ne s’étant pas trop occupé du fiston (pourtant Southern Fried et I Can’t Tell valent franchement un sacré détour, passons sur Sooner Or Later, plus incertain) bicoze Roberta Flack et Aretha Franklin, le laisse partir relativement facilement chez Columbia. Facilement ? Pas tant que ça puisque Papa a beaucoup joué du biniou.
Mais tout de même, le résultat est là : l’une des plus belles BO des 70ties. Et dire que Junior avait tout de même 40 longueurs d’avance sur Ry Cooder et David Lindley et la bande de Paris Texas est une pure lapalissade.
J’ai failli oublier : Jeep détient, haut la main, le record de reprises de Robert Johnson.
Mais, encore une fois : si Columbia/Sony avait l’intelligence de sortir la bande sans les dialogues mixés dessus…
Pour en revenir à : “From Spiritual to Swing” 1ère édition, Big Bill Broonzy interprète, dit-on, des morceaux de Johnson. Pourtant des spectateurs ont affirmé que les seuls morceaux de Johnson entendus étaient ceux passés entre deux sur la sono, histoire de faire patienter le public.
Et l’on va même jusqu’à dire que le présentateur, dans sa lancée, présente Big Bill comme étant fermier de l’Arkansas, alors que BBB avait déjà enregistré depuis plus de 10 ans. Et à Chicago. En plus.
b) Bill Graham
c) Bruno Coquatrix

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